mercredi 10 avril 2013

Nouvel album de...


Black Rebel Motorcycle Club : Specter At The Feast
Musique

Avant de me pencher sur cet album, j’avais entendu parler de ce groupe mais n’avait jamais écouté, et cela fait maintenant deux semaine que j’écoute ce nouvel album en boucle jusqu’à près de trois fois par jour. N’allez pas pour autant penser que Specter At The Feast est le chef d’œuvre de ce début d’année, l’album n’a pas un caractère très exceptionnel. Seulement il est très bien produit et très construit.

Il débute par un morceau lent et planant puis devient de plus en plus énergique jusqu’à en arriver à des morceaux plus énergiques faisant penser à des groupes comme Lords of Altamont. L’équilibre de l’album est très bien maitrisé de par une alternance réfléchie et efficace des morceaux, de manière à ce que les moments plus violents arrivent en douceur et que les moments planants ne soient pas soporifiques.

Les chansons les plus planantes ont des sonorités très proches de celles du groupe américain The Brian Jonestown Massacre ce qui après recherches n’est pas étonnant puisque Peter Hayes, le leader du Black Rebel Motorcycle y a un temps été guitariste. Specter At The Feast est le sixième album studio de ce groupe créé en 1998 mais dans une formation légèrement différente.

Ça nous a pris beaucoup de temps pour faire cet album,” explique Robert le leader du groupe. “Je pense qu’on est arrive à un point de craquer entre nous pendant notre tournée et il fallait prendre un peu de recul. Ces morceaux nous on donné un second soufflé et donné une autre chance. Je n’avais jamais été aussi impatient de jouer un album en live, avec ces morceaux il s’agit de puissance.”

Grande-Bretagne Vs États-Unis



Il y a cinquante ans... Musique

Alors qu’en Belgique Petula Clark occupe la première place du Hit-parade avec Cœur blessé et que Françoise Hardi fait de même en France avec Tous les garçons et les filles de mon âge deux groupes bientôt emblématiques débarquent dans leurs pays respectifs et connaissent leurs premiers succès nationaux. En effet, il y a bientôt cinquante ans sortait à trois jours d’intervalle le premier album des Beatles et le second album des Beach Boys.

The Beatles - Please Please me

Le 22 mars 1963 en Angleterre, sort le premier album des Beatles, quelques mois après la sortie des singles Love me do et Please please me. L’album est composé de huit compositions originales ainsi que de six reprises de standards tel que Twist and Shout.
L’album avait pour but de retranscrire l’énergie et le répertoire qui caractérisaient le groupe sur les scènes britanniques et faisait leur renommé depuis deux ans. Il est enregistré le 11 février, alors qu’ils ont un jour de pause dans leur tournée, et ce en l’espace de trois sessions de trois heures chacune ce qui est bien entendu exceptionnel. Cet empressement est dû à la volonté de surfer sur le succès du single Please Please me paru en janvier afin de les installer définitivement comme un groupe important et à suivre.
Dans la série des producteurs dans l’erreur, et avec le recul, il est marrant de noter Dick Rowe qui doit sa célébrité au fait d’avoir refusé les Beatles lors d’une audition en 1962 et d’avoir conclu l’entretien en leur expliquant que « les groupes à guitares allaient bientôt disparaître ». On peut noter que la maison de disque en question, Decca, reviendra sur son verdict et fera signer The Rolling Stones et The Who un peu plus tard.

The Beach Boys - Surfin’ USA

Le 25 mars 1963, aux Etats-Unis sort leur second album, après Surfin’ Safari. C’est le premier à arriver dans les premières ventes d’album aux États-Unis. The Beach Boys est à l’origine un groupe familial. Il est composé des trois frères Wilson, d’un de leur cousin et d’un ami à eux et le père Wilson en est le manager.
Cet album atteindra dès sa sortie la deuxième place dans les ventes nationales. Le titre Surfin’USA, composé par le leader Brian Wilson, inscrit définitivement le groupe comme l’icône d’une génération de surfeurs, image qui les qualifiera et à laquelle on associera leurs mélodies légères et propres à leur identité. Les paroles de la chanson sont très simples et sont une liste de tous les spots de surf de Californie mais aussi d’Australie et d’Hawaii.
Pour ceux qui ne savent pas trop à quoi s’attendre en écoutant l’album, c’est un peu comme regarder Pulp Fiction mais sans les images. En effet, la bande son de ce film est composé en grande partie de la musique surf. On y retrouve notamment Misirlou, composée par Dick Dale et reprise en autre par les Beach Boys dans Surfin’USA. Vous remarquerez d’ailleurs en parcourant ce magazine que Quentin Tarantino a le même âge à deux jours près que cet album des Beach Boys.

La course des charts

Ces sorties simultanées marquent le début de la concurrence entre les deux groupes. Les Beach Boys ne pourront pourtant pas rivaliser très longtemps. En effet, au début de l’année 1964 les Beatles détrôneront The Singing Nun de Sœur Sourire de la tête du classement Billboard des ventes d’albums aux Etats-Unis pour y être premier. Deux mois plus tard il rentreront dans l’histoire du classement en ayant cinq de leur chansons occupant les cinq premières places du classement. Les Beachs Boys ne baisseront cependant pas les bras et parviendront enfin à en obtenir la première place en mai 1964 avec leur tube internationnal I Get Around, et intègreront aussi les classements britanniques.

lundi 8 avril 2013

On prend les mêmes et on recommence

Le pouvoir des folies théâtrales
Reprise du deuxième spectacle de Jan Fabre créé en 1984. Kaaitheater

Une semaine après avoir passé huit heure plutôt hyptonisé par la performance des comédiens dans "Du théâtre comme il était à espérer et à prévoir" (pseudo-chronique ici) je me suis donc attaqué à second spectacle de Jan Fabre, qui n'a rien de nouveau par rapport au premier si ce n'est un parallèle entre la création théâtrale du XXème siècle et l'histoire de l'art pictural.

À noter, la première scène qui m'a beaucoup fait rire puisque les metteur en scène y fait réciter les lieux de représentations du premiers spectacle à ses comédiens en les faisant terminer par un long applaudissement. La prétention de cette entrée en matière n'a d'égale que son arrogance mais pour le coup elles sont bien placées puisque ce premier spectacle avait pour premier effet de vider les salles et pour dernier de les remplir. Il avait donc raison et le fait savoir.

Pour la suite, je trouve que les quatre heures de ce spectacle-ci sont plus difficiles à encaisser que les huit heures du précédent. Tout d'abord les performances y sont moins marquantes. De plus, et cela compte surtout si l'on a vu le premier, il y a un effet best-of qui se crée puisque les moments qui ont fait rire le public dans le premier apparaissent à nouveau dans le second. Pour finir cette mise en parallèle historique n'apporte pas grand chose si ce n'est qu'elle place le spectacle dans un besoin de renouveau de l'art au fil des époques.

Si cependant vous n'avez pas vu le premier et que vous adorez Jan Fabre, ou que vous le détestez et que vous vous demandez si sa popularité a lieu d'être, c'est toujours bien de le voir. C'est d'ailleurs le grand intérêt de ces deux reprises à l'international, voir ce qui était considéré comme un renouveau artistique dans le monde des arts vivants début 80's et savoir si ça a toujours le même impact.

À cette dernière auto-interrogation je répondrais clairement non, par contre l'on comprend bien pourquoi il a émergé parmi d'autres.

Faut-il aller voir Le Pouvoir des folies théâtrales? Si vous pouvez voir "Du Théâtre comme il était à espérer et à prévoir" et que huit heures assis ne vous font pas peur je dirais clairement non, mais si c'est le seul des deux que vous pouvez approcher, comme ce sera le cas des avignonnais cet été, je dirais pourquoi pas. Pour le reste, il y a votre motivation et vos motifs de sélection des spectacles.