lundi 8 avril 2013

On prend les mêmes et on recommence

Le pouvoir des folies théâtrales
Reprise du deuxième spectacle de Jan Fabre créé en 1984. Kaaitheater

Une semaine après avoir passé huit heure plutôt hyptonisé par la performance des comédiens dans "Du théâtre comme il était à espérer et à prévoir" (pseudo-chronique ici) je me suis donc attaqué à second spectacle de Jan Fabre, qui n'a rien de nouveau par rapport au premier si ce n'est un parallèle entre la création théâtrale du XXème siècle et l'histoire de l'art pictural.

À noter, la première scène qui m'a beaucoup fait rire puisque les metteur en scène y fait réciter les lieux de représentations du premiers spectacle à ses comédiens en les faisant terminer par un long applaudissement. La prétention de cette entrée en matière n'a d'égale que son arrogance mais pour le coup elles sont bien placées puisque ce premier spectacle avait pour premier effet de vider les salles et pour dernier de les remplir. Il avait donc raison et le fait savoir.

Pour la suite, je trouve que les quatre heures de ce spectacle-ci sont plus difficiles à encaisser que les huit heures du précédent. Tout d'abord les performances y sont moins marquantes. De plus, et cela compte surtout si l'on a vu le premier, il y a un effet best-of qui se crée puisque les moments qui ont fait rire le public dans le premier apparaissent à nouveau dans le second. Pour finir cette mise en parallèle historique n'apporte pas grand chose si ce n'est qu'elle place le spectacle dans un besoin de renouveau de l'art au fil des époques.

Si cependant vous n'avez pas vu le premier et que vous adorez Jan Fabre, ou que vous le détestez et que vous vous demandez si sa popularité a lieu d'être, c'est toujours bien de le voir. C'est d'ailleurs le grand intérêt de ces deux reprises à l'international, voir ce qui était considéré comme un renouveau artistique dans le monde des arts vivants début 80's et savoir si ça a toujours le même impact.

À cette dernière auto-interrogation je répondrais clairement non, par contre l'on comprend bien pourquoi il a émergé parmi d'autres.

Faut-il aller voir Le Pouvoir des folies théâtrales? Si vous pouvez voir "Du Théâtre comme il était à espérer et à prévoir" et que huit heures assis ne vous font pas peur je dirais clairement non, mais si c'est le seul des deux que vous pouvez approcher, comme ce sera le cas des avignonnais cet été, je dirais pourquoi pas. Pour le reste, il y a votre motivation et vos motifs de sélection des spectacles.

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